Mysterium

... où "chroniques des hommes cachés".

"Et tout le monde avance masqué
Pour se cacher, seuls, inconnus
Afin de n'être point jugé
Au point d'en tuer la vertu

Moi, mon masque, je l'ai montré
A tous ces gens que j'ai pu voir
Ces vices je les ai assumés
Loin de la noirceur vient l'espoir

La société nous a poussé
A nous planquer tels des bêtes
Afin de ne plus paniquer
Ne plus avoir peur de nos êtres

Mais mes amis, pourquoi la peur
Alors que nous sommes tous égaux ?
Et qu'ensemble, sous cette lueur
Nous ne pouvons qu'être plus beaux.

En cette nuit, comme un doux rêve
Dont j'écris là le requiem
Je m'amusais, car de ma sève
Je vous mettais face à vous-même

Et sans montrer ni joie ni peine
Malgré mes sentiments profonds
Cachant l'allégresse et la haine
Dans mes abysses, mes bas-fonds

Je vous voyais, vivre ou mourir
Sous vos semblants sans lendemains
La lâcheté n'est-elle pas le pire
De tous les défauts de l'Humain ?

Et puis le masque s'est fendu
Et dessous il n'y avait que moi
Un homme tout aussi perdu
Par tant de règles, tant de lois

Et le mystère s'est effacé
Ce doux frisson de l'aventure
Mais pour une nuit j'ai été
Le rejet de toutes vos natures."